Les Palestiniens, ''un peuple inventé'' pour le candidat républicain Newt Gingrich |
Invité sur la chaîne de television juive américaine, le candidat républicain Newt Gingrich s’est désolidarisé de la politique actuelle des Etats-Unis vis-à-vis du Moyen-Orient et a prôné un rapprochement encore plus étroit avec Israël.
Le candidat républicain à la présidentielle Newt Gingrich a lancé la polémique vendredi 9 décembre et déclarant que les Palestiniens étaient un peuple « inventé » qui voulait détruire Israël.
L’ancien speaker de la Chambre des représentants a sans surprise pris position pour Israël dans le conflit qui l’oppose depuis des décennies aux Palestiniens, mais il est cette fois allé plus loin, dans une interview qu’il a accordée à la chaîne de télévision juive américaine. La chaîne câblée a mis en ligne l’interview de l’homme politique que s’est récemment hissé au sommet des sondages du parti républicain, qui commencera à voter en début d’année pour élire le candidat qui affrontera Barak Obama lors des élections présidentielles de novembre 2012. Newt Gingrich s’est détaché de la politique officielle des Etats-Unis, qui reconnait les Palestiniens en tant que peuple méritant son propre Etat fondé sur des négociations avec Israël. « Souvenez-vous, il n’y avait pas de Palestine en tant qu’Etat. Elle faisait partie de l’empire ottoman », a-t-il dit. « Je pense que nous avons un peuple palestinien inventé, ces gens sont en fait des Arabes, et font historiquement partie de la communauté Arabe », a déclaré Newt Gingrich. « Ils avaient l’occasion d’aller où ils voulaient, et pour toute une série de raisons politiques ils ont entretenu cette guerre contre Israël depuis les années 1940, et c’est tragique. » Newt Gingrinch, de même que les autres candidats républicains, courtise l’électorat juif américain en promettant de renforcer les liens des Etats-Unis avec Israël. Cet électorat, s’il ne représente pas une part conséquente de la population, peut cependant faire pencher un certain nombre d’Etats-clé. M. Gingrich a également déclaré que le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, ainsi que l’entité gouvernementale qui dirige la Judée-Samarie, l’Autorité palestinienne, représentaient « un énorme désir de détruire Israël. » Le gouvernement américain considère le Hamas comme un mouvement terroriste, mais encourage la négociation avec l’Autorité palestinienne, dont le chef Mahmoud Abbas a depuis longtemps renoncé à promouvoir la violence comme moyen d’obtenir un Etat indépendant. Newt Gingrich a ajouté qu’il serait prêt à considérer la grâce de Jonathan Pollard, condamné à la prison à perpétuité en 1987 pour avoir transmis des documents secrets américains à Israël. Les présidents successifs ont depuis repoussé toutes les tentatives israéliennes pour obtenir sa libération. Il n’a enfin pas ménagé ses critiques sur l’approche du Moyen-Orient de l’administration Obama, qu’il a décrite comme « tellement à côté de la plaque que ce serait pareil si vous emmeniez votre enfant au zoo et lui expliquiez qu’un lion est un petit lapin. » |
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