Tunisie : Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, au congrès d’Ennahda

 

Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, au congrès d'Ennahda

 

 

Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, au congrès d'Ennahda

 

 

Le président du bureau politique du mouvement islamiste palestinien Hamas, Khaled Mechaal, a été accueilli aujourd'hui en héros au congrès du parti tunisien au pouvoir, Ennahda, appelant à une stratégie arabe pour libérer la Palestine. Dès son arrivée au Palais des expositions du Kram, en banlieue de Tunis, Khaled Mechaal a reçu une ovation des quelque 10.000 militants du parti islamiste qui domine le gouvernement tunisien.


Khaled Mechaal a prononcé un discours lors duquel il a été régulièrement interrompu par les applaudissements et cris de la foule. "Il faut bâtir une stratégie arabo-musulmane pour libérer la Palestine et tourner la page des négociations" avec Israël, a-t-il déclaré, appelant cependant les Tunisiens à d'abord achever leur transition. "Les Palestiniens ne sont pas égoïstes, alors prenez votre temps pour dépasser cette période transitoire difficile, c'est votre droit", a-t-il dit, soulignant néanmoins que "la seule voie pour libérer la Palestine est la lutte".

"La victoire ou le martyre"

A plusieurs reprises, les militants de Ennahda ont scandé des slogans tels "Le peuple veut libérer la Palestine", "Gaza, symbole de la dignité", "Al-Jihad Al-Jihad –Guerre sainte–, la victoire ou le martyre"! ou "Avec notre âme et notre sang, nous nous sacrifions pour la Palestine". Le chef d'Ennahda, Rached Ghannouchi, dans son discours ouvrant le congrès, a salué la présence du chef du Hamas et réaffirmé son engagement aux côtés des Palestiniens face à Israël. "Notre région et le monde ne connaîtra pas de stabilité tant que Jérusalem en arabe, ndlr) ne sera pas libéré", a-t-il dit.


La Tunisie compte une minorité juive d'environ 1.500 personnes, contre quelque 100.000 à l'indépendance en 1956. Bien intégrée depuis des siècles, elle avait été très choquée au printemps lorsque des slogans antisémites avaient été scandés lors d'une manifestation d'islamistes à Tunis.

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